Dance, dance, and f*uck the world. [PV]

Lorsque Chelsea arrive au club de strip-tease –lieu de plaisirs pour certains mais surtout lieu de travail pour la demoiselle -, il est environ vingt-trois heures. Pas très poncutelle, la demoiselle arrive souvent en retard. Pourtant, aujourd’hui, elle a même quelques minutes d’avance par rapport à son heure habituelle d’arrivée. Car oui, chaque soir, cinq par semaine de vingt-trois heures trente à deux-heures. Car chaque soir, c’est la scène qu’elle occupe la plupart du temps avec ses deux meilleures amies : Elle & Aimee. Il lui arrive de danser seule, comme ce soir, ou alors avec d’autres strip-teaseuses. Au final, être une danseuse de cette sorte revient à faire n’importe quel autre métier. Des horraires convenables pour une jeune femme fêtarde de vingt-trois ans, une paye honorable sans compter les pourboirs des généreux jeunes hommes – et parfois femmes – qui ne cessent d’encourager. Donc, ce soir, c’est avec plaisir qu’elle va monter sur scène et se déhancher pour attirer tous les regards. D’ailleurs, dans sa loge, après s’être préparée correctement, c’est avec un stress déambulant dans ses entrailles que Chelsea révise sa chorégraphie, quelques minutes avant son entrée en scène. Elle entend d’ici la musique de sa danse. C’a y est. Elle entre. Elle est prête : maquillée d’eye liner, crayon et mascara noir, vêtue d’une tenue courte et affriolante de la même couleur, elle sent tout le stress s’évanouir et le plaisir la gagner. Elle danse sans même penser aux enchaînements qu’elle doit effectuer, elle danse pour le plaisir de danser. Et il faut bien l’avouer, c’est ce que les clients aiment chez elle. Ainsi, il est un peu plus de minuit environ lorsque Chelsea regagne sa loge, épuisée. Ce soir, elle n’avait qu’une danse à effectuer, ainsi son travail est terminé pour la soirée. Pourtant, dans les soirées comme celles-ci, la demoiselle reste souvent jusqu’à la fermeture du club, en profitant pour aider les serveuses, regarder les shows suivants et parfois même aller se déhancher sur la piste de danse du rez-de-chaussée. Ainsi, elle ne se change pas immédiatement. D’abord, comme chaque fois, elle reçoit la visite de ses amis qui viennent la féliciter pour sa performance du jour. C’est une sorte de coutume dans le métier : chaque soir elle fait le tour des loges pour féliciter ses collègues, comme eux viennent la féliciter également. Il lui arrive parfois de recevoir des fleurs. Mais aujourd’hui, les pourboires – qui aujourd’hui font le double de son salaire à la journée – viennent chaleureusement s’ajouter à ses quelques dollars qu’elle a gagné pour la soirée. C’est pour cela qu’elle trépigne de joie à la vue des nouveaux vêtements qu’elle se voit déjà acheter dans les boutiques new-yorkaises, alors qu’elle se trouve dans le bureau du patron. D’ailleurs, même son patron aime regarder les shows de ses danseuses – mais c’est un grand plaisir pour elles également, celui-ci se trouvant être d’un charme extraordinaire. Alors c’est pour cela, qu’en sortant du bureau, elle va se diriger vers le bar pour se payer un verre qu’elle boira avec ses amis et collègues, tout en regardant ses amis prendre le relais sur la scène. Il est pratiquement deux heures du matin lorsque Chelsea remonte lentement vers sa loge. Pour se changer, et puis aussi pour récupérer ses affaires. La jeune demoiselle n’attend plus qu’une chose à cette heure-là : descendre au premier étage pour y terminer la soirée. Alors, elle pousse légèrement la porte en bois de sa loge, pour sursauter de surprise tout en continuant son chemin. Néanmoins, elle n’ignorera pas cette jeune femme qui se trouve assis sur la banquette de sa loge, puisqu’elle ira même jusqu’à faire un sarcasme avec humour.

Chelsea « Tiens donc ! Je vois que mes admirateurs ne se contentent plus de me glisser quelques billets lors de mes représentations, ils atteignent maintenant ma loge pour espérer quelques passer quelques précieuses minutes en ma compagnie !! Comme c’est charmant… Mais quelle sera la prochaine étape ? M’attendre sur la canapé de mon appartement ? »